Rente ou capital à la retraite ?
Vous approchez de la retraite?
La question peut paraître « bateau », tant on a pu lire et entendre dire sur le sujet. Dix personnes différentes auront dix dix argumentaires différents.
Vous pouvez être plutôt tenté par le capital, qui représente généralement une jolie somme immédiatement disponible, ou alors par la rente, en raison de la sécurité financière qu’elle apporte.
Les arguments objectifs connus et couramment mis en avant sont les suivants:
- À la faveur du capital, des taux de conversion en baisse, une charge fiscale moindre (impôt de sortie unique) et la possibilité de transmission aux héritiers.
- À la faveur de la rente, la pérennisation du train de vie dans le temps, ad vitam.
Mais est-ce aussi simple de répondre à cette question cruciale qui vous engage pour les années restant à vivre (soit plus de 20 en moyenne) ?
Poser la question c’est y répondre. Votre situation est unique et la réponse vous concernant l’est tout autant. Votre voisin, votre ami ou encore collègue pourra opter pour l’une ou l’autre solution. Gardez à l’esprit que ce qui lui convient ne vous sied pas forcément.
Votre choix vous engage à vie!
Pensez également que le choix auquel vous allez procéder vous engage à vie. C’est donc une réponse mûrement réfléchie qui s’impose en toute situation!
Quelques subtilités à connaître:
Avant de mettre en avant les autres éléments pesant dans la balance, deux petites précisions :
- La rente de vieillesse du 2e pilier n’est pas obligatoirement revalorisée en fonction de l’inflation. En ceci, la rente de la LPP ne suit pas le même traitement que celle de l’AVS. Ce facteur souvent négligé sur les dernières décennies (baisse des taux d’intérêts et faible inflation) prend tout son sens en cette année qui connaît un regain sensible de la hausse des prix.
- Opter pour le capital c’est accepter le fait de consommer celui-ci année après année pour assurer le financement de vos besoins de liquidités. Le profil d’investisseur et donc les risques que vous êtes capables d’assurer, seront clef à ce sujet, eu égard à la volatilité importante que connaissent les différentes classes d’actifs. Des alternatives assurantielles existent pour une partie de vos avoirs, fruit d’une vie de labeur, pour vous apporter sécurité et parfois également des économies fiscales plus ou moins importantes.
Quels sont les autres facteurs qui requièrent votre attention?
- Quelle est votre situation familiale?
La réponse pourrait différer en fonction de si vous êtes seul, sans enfants à charge, ou marié avec des enfants encore en âge de scolarité. Vous vivez en concubinage ? Là aussi des spécificités existent au niveau du 2e pilier qui méritent toute votre attention.
- Quel est votre état de santé?
Vous êtes en bonne santé et les gens de votre famille vivent généralement longuement : préférez la rente qui est une alternative intéressante dans la mesure où elle est versée votre vie durant.
Votre état de santé est fragile ? L’espérance de vie dans votre famille ne dépasse pas les tables de mortalité ? L’option capital ferait en règle général plus de sens.
- Souhaitez-vous assurer la protection de votre conjoint?
En cas de décès la rente de vieillesse laissera place à une rente de veuve/veuf plus basse, mais payée le restant de la vie de votre conjoint. Les autres héritiers ne touchent pas de capitaux en cas de « prédécès ».
A l’inverse, la prise du capital laissera place à davantage de souplesse en matière de planification successorale. Le capital pourra ainsi être attribué par dispositions testamentaires au conjoint survivant.
- Êtes-vous de nature anxieuse?
Investir son capital de prévoyance ou en confier la gestion à une Banque n’est pas chose facile. Vous devrez déterminer le bon profil de placement, choisir le ou les bons partenaires (performances de gestion et coûts) et, surtout, il faut ensuite être capable de rester discipliné par rapport à la stratégie mise en place.
Les émotions jouent en effet un rôle important à la Bourse et cette dernière baisse toujours plus vite qu’elle ne monte, avec pour conséquence que les investisseurs « craquent » souvent au pire moment, verrouillant ainsi leurs pertes pour ensuite s’orienter vers un profil où les chances de les récupérer seront beaucoup plus faibles.
Conclusion
C’est votre patrimoine qui est au service de votre qualité de vie, pas le contraire ! En ce sens l’option rente est souvent bien plus confortable, car elle pérennise le train de vie (en tout cas bien plus que l’option capital).
Mais les dimensions sont multiples et impliquent une analyse globale, dans tous les aspects importants de la vie d’une personne, pour arriver à une décision optimisée qui vous engagera pour le restant de vos jours!
N’hésitez pas à nous contacter.